Abdel-Ilah Benkiran : un oligopole de la décadence.

 


J’ai analysé de loin les propos de ce Monsieur à propos de divers sujets. L’homme a beaucoup changé décidément mais ce changement n’est pas du tout souhaitable. Avant de creuser dans sa psyché et son propre habitus et de fait, asseoir une analyse de son discours et avant tout ça, rappeler de manière concise son background et sa genèse prématurée. Désormais leader actuel du Parti de la Justice et du Développement, le jeune Benkiran était à la lisière de la politique sans pour autant oublier son engagement parmi les groupes juvéniles islamistes. Physicien de formation, d’une allure moderniste avec des cheveux longs jusqu’à la nuque, il portait bien évidemment des pantalons à pattes d’éléphant comme quoi l’homme ne se privait pas de mettre en abime son intention de séduire la gent féminine selon les dires de Driss Lachgar. En 1975, le célèbre militant Omar Benjelloun assassiné le 18 décembre par un acolyte et idéologue islamiste. Cet évènement ou plutôt ce tonner qui frappa le Maroc de l’après-indépendance, ce cataclysme a marqué les pensées collectives du peuple marocain principalement la jeunesse dont faisait partie à l’époque ledit Benkiran. Forcé de repenser ses paradigmes et les tamiser, il s’est émancipé dans un travail de fond, celui de vouloir acquérir le maximum d’intérêt auprès des membres de Chabiba Islamiya et incarner un charisme héréditaire en référence à Weber. Ceci s’est bel et bien concrétisé et ledit Benkiran a pu se positionner en tant que modèle et icone du PJD en tirant profit de son mentor Abdelkrim El Khatib. Ainsi l’histoire de Abdel-Illah a vu le jour et l’homme ne cessa depuis de revendiquer la primauté et la légitimité de son parti. Les années 1990 ont connu un tournant majeur au sein de la sphère politique marocaine coïncidant l’avènement éventuel d’un nouveau règne et l’éclipse à rebours de l’ancien régime de Hassan II. Certes les années 2000 était l’antipode absolu des années précédentes suite aux actes terroristes du 16 mai 2003 ce qui a mis au crible les pulsions des mouvements islamistes poussés par un cri de révolte dans le but d’asseoir une hégémonie de Khilafa. En effet, Benkiran est un personnage moliéresque, inspiré sans une once de doute de ses lectures de fables, ceci, lui a permis de facto de mettre les esquisses d’un discours de grande envergure ; un discours mêlant entre pathos et logos, un discours qui titille le préconscient de ladite Oumma.  La réussite est la sœur jumelle de la tactique, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a exercé une influence significative sur la politique marocaine, notamment en occupant le poste de chef du gouvernement à deux reprises, sous Abdelilah Benkirane puis Saâdeddine El Othmani. Le parti a été au pouvoir de 2011 à 2021, une période marquée par des réformes, des changements économiques et des défis politiques. Mais comme chaque expérience, la chute est souvent éminente selon la Loi de Murphy et suite au blocage quant à la formation de la constitution, Benkiran est dès lors devenu, sujet de farce et de critique. A l’instar de cette tumultueuse métamorphose dans la vie de l’homme, sa voix intrinsèque ne cessa d’attiser son égo, lui rappeler de manière anaphorique son rôle majeur et lui dicta de manière presque autoritaire de marquer sa renaissance comme un vestige. Cette réapparition s’illustre par le truchement de ses moultes apparitions médiatiques, sa critique journalière des réformes de l’actuelle constitution, le béhaviorisme d’une jeunesse qui, selon lui, se perd dans les rouages de l’influence occidentale et capitaliste. Cet homme est une « brebis galleuse » capable de dire tout et n’importe quoi pour regagner la confiance du peuple mais ce qu’il ignore réellement est certainement la veille de l’esprit collectif, la jeunesse d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui et la femme du Moyen-Age est tout à fait inadéquate à celle d’un Maroc ancré dans une réforme du code de la famille, un Maroc qui va accueillir en 2030 un évènement sportif de grande envergure. La femme marocaine « cher » Benkiran n’est pas une cigogne mais plutôt le symbole imminent d’une modernité dépassant de loin les miettes d’un archaïsme maudit auquel vous appartenez et finalement j’aimerai mêler football et politique en vous adressant ce dernier propos : Beckenbauer, Beckenbauer Kaiser Benkiran !

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